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Therapie Manuelle
La thérapie manuelle représente une approche experte employée par les physiothérapeutes pour évaluer et traiter diverses conditions orthopédiques et neurologiques. Le processus diagnostique s’appuie sur l’analyse attentive de l’historique du patient, l’observation visuelle, ainsi qu’un examen manuel précis de la région concernée. Les conditions orthopédiques se manifestent souvent par une perte de mobilité, entraînant des changements posturaux, des altérations de la démarche, des sensations d’inconfort, de la douleur, voire des pertes de fonction. L’objectif principal de la thérapie manuelle réside dans le rétablissement de la mobilité et de la fluidité de mouvement au niveau des articulations moins mobiles. Trois catégories de techniques sont mises en œuvre :
- Mobilisation : Un mouvement passif répétitif, précis, doux et rythmique visant à restaurer la mobilité, la fonction et à atténuer la douleur provenant des articulations et des tissus environnants.
- Manipulation : Un mouvement passif de faible amplitude et haute vélocité, ayant pour but de rétablir la mobilité, la fonction et de réduire la douleur issue des articulations et des tissus environnants.
- Exercices de contrôle musculaire : Ces exercices ont pour objectif d’activer les muscles qui ne contribuent plus à la fonction articulaire normale ou d’améliorer la séquence d’activation de ces muscles. Des exercices spécifiques sont également utilisés pour renforcer la force, l’endurance et la stabilité musculaire, en fonction des conclusions tirées de l’évaluation. En général, la thérapie manuelle est associée à des exercices ciblés visant à rétablir la force, l’endurance et la stabilité musculaire, avec pour objectif ultime de restaurer une fonction optimale.
Les étirements
Les étirements présentent deux objectifs majeurs, déterminés par le but recherché, qui influencera le type, l’intensité et la durée de chaque étirement. L’augmentation de la souplesse demeure la raison la plus couramment associée à la pratique des étirements. Dans ce contexte, l’étirement vise à accroître notre capacité à supporter la tension musculaire, nous rendant ainsi plus libres dans nos mouvements. Par exemple, si la flexion avant avec la jambe tendue pose problème, il est probable que les ischio-jambiers soient considérés comme « trop courts », entraînant une douleur limitant la descente. Des étirements réguliers permettront donc de renforcer la tolérance à cette sensation, favorisant une amplitude croissante.
Il est essentiel de noter que l’amélioration de la souplesse varie d’une personne à l’autre en raison de facteurs tels que la génétique, les antécédents sportifs ou traumatiques, ainsi que le type d’exercices pratiqués.
La méthode la plus courante demeure l’étirement simple du muscle concerné. Prenons l’exemple des ischio-jambiers, cela implique un étirement de l’arrière de la cuisse. Cependant, il est aujourd’hui reconnu que cette technique présente des limites en termes d’efficacité. Une approche visant à accroître son efficacité consiste à associer des contractions du muscle étiré, connue sous le nom de contracté/relâché.
Le contracté/relâché implique l’alternance entre l’étirement et la contraction musculaire du même groupe. En reprenant notre exemple d’étirement des ischio-jambiers, cela implique une légère flexion du genou pendant quelques secondes, suivie d’une relaxation et d’un nouvel étirement du muscle. Ce complexe est répété 5 à 6 fois, cherchant à accroître l’amplitude à chaque répétition.
Le travail excentrique semble également offrir des avantages significatifs pour améliorer la souplesse. Cependant, il est plus complexe à mettre en œuvre, impliquant une contraction musculaire tout en étirant le muscle au maximum. Par exemple, pour les ischio-jambiers, cela pourrait inclure l’exercice du « good morning », se penchant en avant avec le dos droit et les jambes tendues pour tendre au maximum le muscle tout en contrôlant le mouvement.
D’autres méthodes existent pour gagner en longueur, mais ces trois approches demeurent les plus connues et les plus faciles à mettre en place. En pratique, leur mise en œuvre doit être planifiée avec soin. Il est crucial que ces étirements soient réalisés à distance d’un effort physique (environ 3 heures avant ou après au minimum) afin de ne pas compromettre les performances ni augmenter le risque de blessure. Ils doivent être effectués de manière régulière (quotidienne) pendant plusieurs semaines, car la souplesse est un attribut qui demande du temps à se développer. Bien qu’il n’y ait pas de durée optimale pour les étirements, une pratique minimale de 2 à 3 minutes est recommandée, cette durée pouvant s’étendre à 10-15 minutes selon la tolérance individuelle. Au début, il est possible que vous ne puissiez tenir qu’une trentaine de secondes. La pratique quotidienne permettra d’accroître progressivement la durée des étirements.
Il est important de noter que les étirements n’ont pas d’impact sur l’apparition des courbatures. Celles-ci résultent de micro-déchirures musculaires causées par un effort plus intense que d’habitude. Étirer un muscle partiellement lésé ne semble donc pas être une solution judicieuse. La seule manière de prévenir les courbatures est de rester progressif dans ses entraînements.
Thérapie par Onde de choc
Pendant une séance d’onde de choc, une petite tête métallique est appliquée sur la zone à traiter. Alimentée par un compresseur contrôlé par un boîtier permettant de sélectionner la puissance, la fréquence et le nombre de coups, cette petite tête percute la zone à de multiples reprises (généralement 2000 coups) à différentes intensités (1 à 3 bars). Explorons le mécanisme physiologique sous-jacent aux ondes de choc en nous référant au parallèle avec les propriétés de la capsaïcine, présente dans les piments rouges.
La capsaïcine excite initialement les fibres nerveuses C, responsables de la transmission de la douleur, avant de les inhiber de manière prolongée, entraînant cette sensation de picotement qui diminue progressivement. Les études scientifiques sur les ondes de choc ont révélé un fonctionnement similaire. Lors de leur activation, les fibres nerveuses C libèrent une substance spécifique, la substance P, dans le tissu et la moelle épinière. Bien que cela puisse provoquer un léger inconfort pendant et après le traitement par ondes de choc, une activation prolongée rend ces fibres incapables de libérer de la substance P pendant un certain temps, réduisant ainsi la sensation douloureuse. La diminution de la substance P dans le tissu contribue à atténuer la douleur, et une réduction encore plus significative de cette substance entraîne le déclin d’une inflammation neurogénique.
Ces mécanismes, combinés à la libération de facteurs de croissance et à l’activation de cellules souches dans le tissu traité, favorisent le processus de guérison. Il devient ainsi clair pourquoi les ondes de choc sont considérées comme bénéfiques dans le traitement des tendinopathies et des douleurs chroniques.
Crochetage
Le crochetage représente une technique employée par divers thérapeutes, notamment les physiothérapeutes, pour libérer de manière extrêmement précise les plans de glissement inter-tissulaires. La complexité d’accéder à certaines zones à traiter en raison de l’épaisseur des doigts rend l’aide au crochetage particulièrement avantageuse. Grâce aux diverses courbures et épaisseurs du crochet, le thérapeute peut réaliser un travail précis et méticuleux, obtenant ainsi les effets suivants :
- Mécaniques : Destruction des adhérences et des corpuscules fibreux.
- Réflexes : Libération des tensions musculaires et régulation des fuseaux musculaires par voie réflexe.
- Trophiques : Amélioration des échanges tissulaires et promotion de la cicatrisation tissulaire.
- Préventifs dans les pathologies sportives : Restauration de l’efficacité des tissus lésés (propriocepteurs) et soutien du travail sensitivo-moteur.
Ventouses
La pratique de la technique des ventouses remonte à l’Antiquité et s’est répandue sur tous les continents, utilisant des moyens divers en fonction des ressources naturellement disponibles pour les soignants. Les cornes d’animaux et les bambous ont été les premiers instruments de cette méthode, avant l’avènement du métal et du verre. L’application de ventouses demeure un moyen très efficace pour traiter diverses affections, telles que les douleurs musculaires, articulaires, rhumatismales, et même certaines pathologies pulmonaires. L’objectif central de cette thérapie est de lever la stagnation dans l’organisme.
L’aspiration à faible pression des ventouses stimule les vaisseaux capillaires sous-cutanés, activant ainsi la circulation sanguine dans les muscles. Cette pratique offre plusieurs avantages, notamment :
- Sensation de détente et de relaxation
- Traitement des blessures sportives (tendinites, entorses, crampes, etc.)
- Soulagement des migraines
- Amélioration des problèmes digestifs
- Élimination des toxines
- Atténuation des problèmes de dos
- Soulagement des rhumatismes
- Amélioration de l’aspect de la peau
La diversité des bénéfices associés à l’utilisation des ventouses en fait une approche thérapeutique polyvalente, contribuant à améliorer la santé physique et le bien-être général du patient.